JAN 25

François LARUELLE
1937-2024

Il semble qu’on ne puisse sortir de rien.

Émerger d’un état transitoire de l’intelligence à la mode,
se dégager de la saturation massive des réseaux de diffusion, saillir du désintérêt larvé auquel ne peut que nous renvoyer l’affairement de chacun à ses anxiétés, ou au panache de ses dernières souverainetés essoufflées, est-ce encore autre chose qu’une reconnaissance scolaire idéalisée en monde, ou que la quête d’une grâce qui s’identifierait à l’une ou l’autre de nos décisions?

Au sommaire de ce premier numéro de 2025, FOUTRE DE DIEU rend comme il le peut hommage à FRANÇOIS LARUELLE dont la mort vient de frapper et d’assombrir,
le 28 octobre dernier, la pensée hexagonale (exportations traduites comprises).

Après avoir publié la dramatique
ROSALIE SUPERSTAR [lien],
qui mettait sur scène en cinq actes la pensée contemporaine – à la pointe –
(de Bergson à Henry, en passant par Grelet, Roche, Roubaud ou Valdinoci) sous la lumière éiconique de la Non-Philosophie, c’est davantage ici à une méditation intime qu’il se livre, à une rumination (de vache, d’Europe donc), mais selon le rythme fragmenté du deuil tel que le décrit l’anthropologie existentiale d’un ALBERT PIETTE.

Façon pour la revue CONDITION ZÉRO et pour INgens
de poursuivre avec cette célébration thématique d’un nom, celui de François Laruelle, nos TRAVAUX D’IMMANENCE
dans une proximité minutieuse
et cependant dans une distance
tranchée à vif, avec l’œuvre la plus scrupuleuse, et par là la plus inattendue, qui se soit vouée à L’IMMANENCE
à la clôture du vingtième siècle – et pour lui donner la place qui lui est due, dans notre sentiment comme dans notre appareil déductif.

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